« J’ai
souvent du mal à écouter et à comprendre le sens d’un discours
parce que, finalement, j’écoute comme je regarde un paysage plutôt
que d’essayer de lire mentalement ce qu’on me dit ou ce qu’on
m’explique. J’ai une écoute fuyante »
Dominique
Petitgand
- Quel est ton parcours Chloé ?
Au
lycée, mon projet était de faire de la régie lumière, j'ai alors
préparé un bac STL Optique, dans le but de faire un DMA (diplôme
métier d'art) option Régie lumière. Une fois mon bac en poche, une
suite d'hésitations et de remises en question m'ont amenée à
m'offrir une petite année « sabbatique » durant
laquelle j'ai suivi la totalité des cours du soir des Beaux-Arts de
Brest pour finalement me présenter au concours. Admise, j'ai
aujourd'hui obtenu mon DNAP (diplôme national d'Art-Plastique), je
tente alors de me lancer en tant qu'artiste plasticienne depuis juin
2011.
- Aujourd'hui, vis-tu de tes peintures ?
Je
ne vis pas encore de mon travail. En parallèle, je fabrique quelques
objets ludiques que je propose sur les marchés d'art.
- Es-tu brestoise d'origine ?
Je
suis née à Cannes mais j’ai toujours vécu à Brest (Guipavas).
- Quel est le plus gros stéréotype sur la Bretagne que tu aies entendu?
J'ai
beaucoup de mal avec les « stéréotypes », je n'y fais
pas trop attention, ça passe par une oreille ça ressort aussitôt
par l'autre... mais il est vrai que l'on entend souvent qu'il pleut
en Bretagne... et que nous vivons en décalage avec la modernité...
Aaaahaaah les foules de touristes qui débarquent en ciré jaune et
bottes en caoutchouc pour affronter le crachin breton en pensant
passer incognito... !
- Peux-tu nous décrire ta vision de la Bretagne en trois mots ?
Onirique,
apaisante, conviviale.
- Comment travailles-tu ?
Ma
démarche se déploie autour d'un sujet récurrent : l'environnement
sonore. J'aime l'idée de pouvoir me déplacer dans un paysage sonore
comme dans un paysage physique, pour cela j'utilise mon oreille et
son système de filtrage des sons, un mécanisme psychologique qui
permet l'élimination des sons indésirables et la concentration sur
les autres : notre oreille exige que soient arrêtés les sons
futiles ou gênants afin de permettre la concentration sur ceux qui
ont une véritable importance. De cet environnement je crée des
images, des paysages qui deviennent matière pour imaginer une
écoute. Je transcris l'écoute en point de vue
pour que ce point de vue devienne point d'écoute.
Mon
travail s'exprime sur grand format papier ou sous forme d'édition.
Je joue beaucoup avec l'objet « livre ».
Je
produis peu et plus facilement la nuit, mais je suis en perpétuelle
réflexion.
Voici quelques clichés de notre rencontre chez Chloé :
Et également deux clichés (photographiés par Nicolas Ollier) du projet dessin de Chloé dans le cadre de son DNAP :
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